Dans le cadre de notre fonction d’information, nous publions ci-dessous un texte vu sur le web aujourd’hui. La thématique est «la justice».
Son titre séduisant (EXCLU – Jonathann Daval, un “monstre” ? Son avocat répond sans détour, “On ne peut l’assimiler à Michel Fourniret”) est évocateur.
Sachez que le rédacteur (présenté sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
L’article :
Si la carrière de Randall Schwerdorffer n’a pas attendu l’affaire Daval pour décoller, c’est celle qui l’a fait connaître du grand public. À l’occasion de la sortie de son nouveau livre, Itinéraire d’un avocat hors norme, il s’est confié auprès de Marie France et a accepté de revenir sur son rôle de défenseur de Jonathann Daval.
L’affaire Daval est l’une des affaires criminelles françaises les plus médiatisées de ces dernières années. Un soir d’octobre 2017, Jonathann Daval frappe et étrangle Alexia Fouillot jusqu’à causer sa mort, dans leur domicile de Gray (Haute-Saône). Après s’être débarrassé du corps de sa femme, l’homme va nier toute implication dans son meurtre.
Durant trois mois, Jonathann Daval pleure la mort de son épouse devant la France entière, allant jusqu’à dissimuler ses actes à ses beaux-parents endeuillés, dont il a toute la confiance. Après de multiples rebondissements, il finit par être condamné à 25 ans de réclusion criminelle en novembre 2020, à l’issue de son procès devant la cour d’Assises de Vesoul.
Randall Schwerdorffer, l’avocat de Jonathann Daval a-t-il défendu “un monstre” ?
À l’époque, Randall Schwerdorffer, le défenseur de Jonathann Daval, se retrouve surexposé médiatiquement. Celui à qui il est reproché de “défendre un monstre” réagit aujourd’hui à la pression subie au moment du procès, mais aussi après. Auprès de Marie France, ce dernier est catégorique : il estime ne pas avoir “défendu le pire en défendant Jonathann Daval”.
Randall Schwerdorffer précise en effet : “Dans ce qu’il y a de pire, il y a les infanticides, les meurtres d’enfant, qui sont parfois réalisés dans des conditions effroyables, ou les procès sur les attentats, je pense notamment à l’attentat du Bataclan et autres…” Pour étayer ses propos, il ne manque pas d’exemples.
crédit photo : HUGO PUBLISHING
“On ne peut pas assimiler Jonathann Daval à un tueur d’enfants”
Effectivement, l’avocat de Jonathann Daval continue : “Je pense que l’on ne peut assimiler Jonathann Daval à des terroristes, on ne peut pas assimiler Jonathann Daval à un tueur d’enfants, on ne peut pas assimiler Jonathann Daval à Francis Heaulme, on ne peut pas assimiler Jonathann Daval à Fourniret”.
En ce qui concerne la notion de “monstre”, l’avis de Randall Schwerdorffer est tranché : “Je pense qu’il n’y a pas de monstre, mais que l’être humain est capable des choses les plus monstrueuses, les plus abominables, comme il est capable des choses les plus extraordinaires et les plus merveilleuses”.
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Randall Schwerdorffer poursuit : “Lorsqu’on défend quelqu’un qualifié de monstre, il faut rechercher d’arrache-pied tout ce qui peut le rattacher à ce qu’il y a de mieux dans l’humanité”. C’est donc ce qu’a cherché à faire celui qui a défendu – et qui continue de défendre – Jonathann Daval, qui s’apprête d’ailleurs à faire à nouveau face à la justice.
En effet, comme nous l’explique son avocat : “Le prochain procès de Jonathann Daval interviendra fin janvier pour des faits de dénonciation calomnieuse pour lesquels il est poursuivi à l’initiative de Grégory Gay [le beau-frère d’Alexia] qui lui reproche de l’avoir accusé d’avoir tué Alexia en ses lieu et place”. Affaire à suivre.
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