Ca circule sur internet : Il sème la terreur avec une arme aux Urgences de l’hôpital de Figeac et finit devant le tribunal

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Présenté sous le nom «d’anonymat
», l’auteur est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres posts qu’il a publiés sur internet.

Il n’y a aucune raison de ne pas croire du sérieux de ces infos.

La date de parution est 2023-07-21 12:34:00.

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Un homme entre aux urgences de Figeac avec un arme et effraye le personnel.
Un homme entre aux urgences de Figeac avec une arme et effraye le personnel. ©CH Figeac/Archives Actu Lot

Le personnel des Urgences de l’hôpital de Figeac, dans le Lot, a eu une belle frayeur. Le lundi 17 juillet 2023, Nicolas*, un homme de 36 ans, se rend en début de nuit dans ce service avec la ferme intention de s’expliquer sur des soins qu’il juge mal réalisés la veille, une arme à la main, dont personne ne peut alors deviner qu’elle est factice.

Devant le tribunal de Cahors

« Ça va mal se passer. Je reviendrai pour régler mes comptes, ça ne va pas de passer comme ça ! » lance-t-il alors. Des menaces et un port d’armes qui l’ont conduit devant le tribunal correctionnel de Cahors ce vendredi 21 juillet 2023, lors d’une audience en comparution immédiate, pour des faits de « menace de crime ou délit à l’encontre d’un professionnel de santé », « port sans motif légitime d’arme blanche ou incapacitante » et « port sans motif légitime d’arme à feu de catégorie d ».

Il rentre aux urgences pistolet en main

Le dimanche 16 juillet 2023, il se rend aux urgences suite à une chute dans des escaliers. Mécontent de sa prise en charge – son entorse à la cheville a été soignée, mais il souffre toujours de la tête et du poignet – il décide d’y retourner le lendemain soir, à vélo, après sa journée de travail et après être allé acheter un litre de vin qu’il a consommé avant de retourner à l’hôpital.

Nicolas entre alors dans le service, pistolet à bille à la main, mais maintenu le long de son corps, et se plaint de sa prise en charge de la veille sur un ton agressif.

Le personnel ne peut pas savoir qu’il s’agit d’une arme factice et part se réfugier non loin tandis qu’un membre de l’équipe discute avec Nicolas, qui lui rend spontanément son arme.

À l’arrivée des gendarmes, ce dernier leur donne également deux couteaux qui étaient dans son sac. L’homme est connu dans le service, lui qui s’y rend fréquemment pour des intoxications médicamenteuses et pour son alcoolisme.


Stress post-traumatique

Très choqués, plusieurs membres du personnel soignant ont porté plainte et se sont vus octroyer entre 2 et 3 jours d’ITT pour stress post-traumatique.

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Juste avant d’entrer dans les urgences, Nicolas envoie un SMS à une ex-compagne avec la photo de l’arme et lui disant de bien regarder les infos le lendemain… De plus, les enquêteurs découvrent dans le véhicule de Nicolas deux couteaux de chasse, deux cutters et un couteau de cuisine.

« Quand je dis que ça va pas en rester là, c’est juste parce que je voulais porter plainte. La veille, j’ai été soigné pour l’entorse, mais je n’ai même pas eu d’arrêt de travail, je suis allé travailler, j’ai eu mal au poignet et à la tête, j’ai ruminé toute la journée » explique Nicolas. Après avoir bu sa bouteille de vin, il appelle les pompiers pour qu’on l’amène à l’hôpital pour être soigné. Ils le redirigent vers le 15 qui lui conseille de se rendre à l’hôpital. Et il y va en vélo, l’alcool atténuant la douleur. « Devant les urgences, quand j’envoie le texto, inconsciemment, j’avais envie qu’on me tire dessus » explique -t-il à la barre, ajoutant qu’il avait fait plusieurs tentatives de suicide.

Il ne pointe pas l’arme

« Pourquoi sortez-vous l’arme demande la présidente du tribunal. « Pour qu’on me soigne, c’est tout ce que je voulais, je ne l’ai pas pointée, mais je l’ai mise en évidence. C’est normal qu’ils aient eu peur, c’est en parlant au radiologue que je me suis rendu compte de ce que je faisais et j’ai alors rendu l’arme. Je sais que ça fait peur. Je me mets à leur place, je ne dors pas, je ne mange pas depuis lundi… Ce n’est pas une excuse… » se désole-t-il. Quant aux couteaux, ils sont toujours dans son sac ou dans sa voiture, et les cutters sont dans sa boite à outils. Nicolas ignorait qu’il n’avait pas le droit d’en porter.

Il est suivi par le CEIS et le Centre médico-psychologique de Figeac pour son alcoolisme, et l’expertise psychiatrique révèle qu’il a une forte dépendance affective tout en excluant toute abolition du discernement de son comportement.

Des soignants effrayés

« On a eu très très peur, ce n’est pas justifié de venir avec une arme. Il a juste dit qu’il était désolé, c’est un peu faible pour ce qu’il a fait. Il dit qu’il ne dort plus et ne mange plus, mais nous non plus ! » fait remarquer une des victimes à la barre du tribunal. Raphaël Lagarde, directeur de l’hôpital de Figeac également partie civile auprès des victimes, fait remarquer que ce qui s’est passé est inacceptable. « Il est important de donner un signal clair par rapport à ce type d’attitude » souligne-t-il.

Maître Mustapha Yassfy, avocat des parties civiles, renchérit sur la gravité des faits. « Il a fait très peur et je rends hommage au personnel qui a été très professionnel et qui l’a écouté. Ça aurait pu très très mal tourner… Ça a eu un impact sur tout le personnel, sur toute la ville aussi ».

Il demande l’euro symbolique en dommages et intérêts pour l’hôpital de Figeac, et entre 1300 et 1500 € de dommages et intérêts pour chacune des victimes, ainsi que 500 € par victime pour frais d’avocat.

De son côté, Mme la procureure ajoute que « ce qui choque, ce sont les lieux des faits, l’hôpital est un sanctuaire ! ». Elle requiert 10 mois de prison, dont 4 avec sursis probatoire de 3 ans, l’exécution d’un stage de citoyenneté et l’interdiction de port d’arme pendant 5 ans. Elle préconise toutefois que la peine soit aménagée pour qu’il ne perde pas son CDI.

Juger cette affaire-là

Maître Alexopoulos, avocate de Nicolas, tient à ce que le procès reste celui de cette affaire. « J’ai l’impression d’entendre le procès des violences contre les personnels soignants, mais là on doit juger seuls les faits du 17 juillet » interpelle-t-elle. Elle souligne la dépendance affective du prévenu et le manque de reconnaissance envers lui ce jour-là qui l’a fait basculer, et sa détresse, dont témoigne d’ailleurs le radiologue qui a réussi à récupérer l’arme.

De plus, elle évoque le Droit en tant que tel, les menaces ayant été lancées en l’air et non dirigées, l’infraction n’étant donc pas juridiquement constituée pour elle. « Ce n’est pas quelqu’un de violent, tout le monde en témoigne, les gens qui le suivent en premier. Ce jour-là, ce n’était pas son comportement habituel, il n’y a pas de crainte à avoir s’il retourne à l’hôpital, il fera profil bas » plaide-t-elle.

10 mois de prison

Le tribunal a déclaré Nicolas coupable des faits reprochés. Il est condamné à 10 mois de prison avec sursis probatoire de 4 mois pendant deux ans, interdiction de se rendre dans un débit de boisson, interdiction de porter une arme pendant 5 ans, obligation de travail, de soins et d’indemniser les parties civiles. Sa peine sera aménagée avec bracelet électronique pour qu’il ne perde pas son emploi.

Les parties civiles recevront pour dommages et intérêts : 1 € symbolique pour l’hôpital de Figeac, 500 € pour préjudice moral pour chacune des victimes, auquel s’ajoute 300 € au titre des frais d’avocat. Nicolas a 10 jours pour faire appel.

*Le prénom a été changé.

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