En parcourant internet nos rédacteurs ont trouvé un éditorial qui risque de vous plaire. Sa thématique est « la justice ».

Son titre (Tribunal : accident mortel, le papi de 88 ans condamné) est sans détour.

Le journaliste (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

L’article :

Lorsqu’il se présente à la barre du tribunal, l’air hagard, *Charles, 88 ans, n’a ne semble-t-il pas totalement réalisé le drame qui s’est noué ce lundi 21 juin 2021 à Boulogne-sur-Gesse.

Muni d’une canne, il est invité à s’asseoir et écoute les faits relatés par le président. Le lundi 21 juin, vers 9 h 45, Charles se rend chez son médecin à bord de sa Citroën C1. Rue Charles Saran, alors qu’il circule à faible allure, en seconde, il n’aperçoit pas Yvonne, 93 ans, engagée sur le passage pour piéton. Il percute cette dernière avec l’avant de son véhicule.

C’est le drame. Prise en charge, la malheureuse est transportée à Toulouse, ou elle décédera le jour même. Charles déclare ne pas l’avoir vue : « J’ai peut-être été gêné par l’ombre des arbres », tente-t-il d’expliquer. « Heureusement, je ne roulais pas vite », poursuit-il, comme pour exorciser le désastre qu’il a involontairement commis. L’émotion est telle qu’il n’arrive pas à exprimer des regrets face au fils de la victime présent au tribunal pour qui « elle ne devait pas partir comme ça. »

Maître Francois Roujou du barreau d’Auch, conseil de la famille, évoque la personnalité d’Yvonne : « Totalement autonome, active, elle marchait régulièrement, faisait du vélo d’appartement malgré son grand âge, et s’occupait de son voisin. » Ce dernier abattu par le décès de cette amie, décédera à son tour, 15 jours après.

« Elle ne conduisait plus. Ne se sentant plus en état, elle avait fait ce choix citoyen », poursuit l’avocat. Les assurances ont géré ce triste dossier sans difficulté. Charles était en règle, il a reconnu les faits, l’alcootest était négatif. Pour la substitut du procureur, « les faits sont dramatiques mais accidentels ». Maître Dinguirard reconnaît « une faute manifeste de son client.

C’est un drame pour deux familles, une douleur partagée », avancera-t-il. « Cette audience est nécessaire, la justice doit passer. » Après délibéré, le prévenu écope d’une peine symbolique de 6 mois de prison avec sursis. Son permis est annulé, il ne pourra le repasser avant 5 ans. Il devra régler 927 € de frais de justice. Charles avait anticipé. Il ne conduit plus depuis les faits et a vendu ses deux véhicules.

*(Prénom modifié).

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