Un fois de plus, ce blog va porter à votre connaissance un encart assez complet qui circule sur le web. Le sujet est «la justice».
Son titre saisissant (Loire-Atlantique : au tribunal, un homme victime de violences conjugales) en dit long.
Le journaliste (identifié sous la signature d’anonymat
) est positivement connu.
Vous pouvez de ce fait faire confiance à cette publication.
La date de parution est 2022-10-27 05:29:00.
Publié le
Jusqu’alors inconnue de la justice, une femme de 46 ans avait été interpellée par les gendarmes lors de leur venue à son domicile, à Vertou, le 3 avril 2022 : elle avait « frappé sans explication » son conjoint alors qu’ils « prenaient l’apéritif« . Il avait pris précisément ce soir-là « deux grandes claques« , qui s’ajoutaient aux « gifles » reçues en novembre 2021.
L’homme battu avait aussi relaté avoir reçu par le passé « des coups de poing« de la part de sa femme, qui lui avait « écrasé la tête au sol ».
Sa soeur l’avait même vu se faire gifler par son épouse.
C’est un bonhomme, elle a de sacrées mains
Lui en revanche ne s’était jamais montré violent à son égard, du propre aveu de la prévenue. Mais les militaires avaient surtout de suite relevé une « forte odeur d’alcool » et la présence de « verre brisé » chez ce couple de Vertou. Les « propos incohérents et répétitifs » de cette ancienne agent de soins en maison de retraite – désormais intérimaire – étaient cohérents avec l’alcoolémie de son mari : il avait près de 2 grammes d’alcool par litre de sang.
Toujours amoureuse
Tous deux s’alcoolisent en fait « comme peut le faire un couple normal », avait minimisé le mari, devant les gendarmes, mais sa femme « a du mal à s’arrêter ». « Monsieur connaît votre fragilité, mais il créé malgré tout des occasions pour faire la fête« , a regretté le président du tribunal correctionnel de Nantes à la lecture des pièces du dossier.
Il peut y avoir du changement si j’arrête la picole.
Elle en avait déjà convenu lors de son audition devant les gendarmes. A l’audience, elle a toutefois voulu positiver en se disant qu’elle était parfaitement capable d’arrêter de boire « plusieurs jours sans avoir de manque » et qu’elle « ne se lève pas le matin avec l’envie de boire du rosé ».
Toujours « amoureuse » de son mari, elle a dû néanmoins se résoudre à déménager chez sa fille sur l’ile de Noirmoutier, depuis son placement sous contrôle judiciaire. Elle « n’envisage pas de divorcer« et lui a retiré sa plainte.
La première chose que j’ai à dire, c’est de lui demander pardon.
« Je ne suis pas fière de ce qu’il s’est passé… En fait, on est sortis ensemble à 30 ans lors de mon premier divorce sur Nantes, avant que je ne parte vivre quinze ans en Sologne – où j’ai été violentée douze ans. Il m’a retrouvée sur Facebook, et est venu me reconquérir. »
Six mois de prison avec sursis
Madame s’exprime avec franchise et reconnaît les faits
« Mais les faits sont sérieux : les violences conjugales sont inadmissibles, la société ne les tolère plus. »
Violences conjugales : 28% des hommes
Pourtant en France, 28% des victimes de violences conjugales, quelles soient physiques, psychologiques ou sexuelles sont des hommes. Soit 82 000 victimes masculines en moyenne par an sur la période 2011-2018 selon une étude de l’Insee de 2019*.
Il avait requis en conséquence « de quatre à six mois » de prison avec sursis probatoire pendant dix-huit mois, mais sans interdiction de contacts entre eux.
Ce problème d’alcool m’hallucine toujours : c’est une drogue extrêmement addictive… On ne fait que judiciariser un problème de santé publique.
Insistant sur la « clairvoyance » et la « repentance non feinte » de sa cliente, il avait demandé au tribunal correctionnel de Nantes de retenir la « fourchette basse » des réquisitions du procureur de la République.
Les juges ont finalement prononcé six mois de prison avec sursis probatoire : pendant dix-huit mois, la prévenue aura obligation de soigner son problème d’alcool et de rechercher activement du travail. Elle aura interdiction d’aller chez son mari et de fréquenter les bars. Le jugement est frappé d’exécution provisoire, ce qui signifie qu’il s’applique dès à présent, même si elle en faisait appel.
*Rapport de l’étude Insee et site de l’association SOS hommes battus
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